APRèS LA SEMAINE DE 4 JOURS, VOICI LA QUINZAINE DE 9 JOURS : EN QUOI çA CONSISTE EXACTEMENT ?

Si on devait retenir quelque chose de positif de la pandémie de coronavirus, c’est qu’elle a provoqué plusieurs révolutions dans le milieu du travail. Elle a en effet ouvert la voie au télétravail, mais a également permis de remettre en lumière la semaine de travail ramené à 4 jours. Et aujourd’hui, une nouvelle formule tend à se démarquer : la quinzaine de 9 jours.

La conception d’une semaine de travail ramenée à 4 jours ouvrables plutôt qu’à 5 – moyennant des journées de labeur plus longues – n’est pas nouvelle. Elle remonte en réalité des années 90, mais a connu un regain d’intérêt ces dernières années, aidée par le chamboulement, parfois profond, qu’a provoqué le coronavirus sur notre vision du travail et de son organisation.

Plusieurs essais à long terme ont ainsi vu le jour et la semaine de 4 jours a été adoptée dans plusieurs pays, dont la Belgique. Mais tous ne sont pas encore prêts à passer d’une semaine de 5 à 4 journées de dur labeur. Ils sont en effet encore beaucoup, employeurs et employés, à avoir des craintes : perte de profit, pression supplémentaire pour les travailleurs dont la charge quotidienne est plus élevée, productivité en baisse, etc.

N’y aurait-il pas une autre solution, un juste milieu entre la semaine de travail traditionnelle et celle de 4 jours ?   

9 jours de travail, 5 jours de congé

À cette question, on peut répondre par l’affirmative puisqu’il existe la quinzaine de 9 jours. Elle implique que sur 14 jours calendaires, 9 soient des jours de travail et 5 des jours de congé. Il ne faut pas comprendre qu’un employé prestera 9 jours d’affilés et profitera d’un congé de 5 jours, mais que toutes les deux semaines, il bénéficiera d’un jour de congé supplémentaire, en plus des weekends.

En contrepartie, l’employé exercera plus d’heures les jours où il travaille pour compenser ce jour de congé supplémentaire et ainsi, toucher le même salaire.

Les avantages de cette formule sont assez similaires à ceux de la semaine de 4 jours.

  • La productivité reste la même puisque, in fine, le nombre d’heures prestées est équivalent, mais simplement réparti différemment.
  • La satisfaction des employés est bonne, d’après les premiers tests réalisés en entreprise.
  • L’équilibre entre le travail et la vie personnelle est amélioré, de même que le bien-être global.

« L’alternance des semaines de quatre et cinq jours crée également un meilleur équilibre », estime Ben Branson-Gateley, PDG et cofondateur de la société de logiciels de ressources humaines Charlie HR, qui teste ce fonctionnement. Ce dernier reproche à la semaine de 4 jours que la charge de travail devient beaucoup plus intense puisqu’il faut allonger les heures de travail pour compenser chaque semaine une journée complète.  

Un fonctionnement qui n’est pas pour tout le monde

À l’image de la semaine de 4 jours, la quinzaine de 9 jours de travail n’est toutefois pas envisageable pour tous les métiers et entreprises. Dans certains cas, cela ne peut tout simplement pas fonctionner, ou cela entraîne trop de contraintes, dont la mise en place d’une rotation des jours de congé pour s’assurer que les clients trouveront quelqu’un au bout du fil en cas de besoin.

Certains ont d’ailleurs opté pour un modèle de travail de 4,5 jours. La semaine de dur labeur prenant fin le vendredi 13 heures, par exemple.

Au final, chaque entreprise est différente et les nouveaux modèles de travail peuvent ne pas lui correspondre à 100 %, mais cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas trouver son propre rythme. Les bénéfices apportés par un modèle flexible ont été démontrés dans la majorité des cas. Trouver son propre fonctionnement qui s’éloigne de l’organisation traditionnelle et ancestrale ne peut apporter que du positif puisque la recherche a montré que la productivité restait la même, mais que les employés étaient globalement plus épanouis et profitaient d’un meilleur équilibre travail/vie privée.

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